Si vous travaillez dans le SEO, vous avez probablement déjà entendu parler de cette nouvelle qui fait trembler notre petit monde depuis quelques jours. Google va progressivement dire au revoir à ses domaines locaux comme google.fr, google.de ou google.es pour tout rediriger vers le fameux google.com.
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ToggleAlors, faut-il paniquer ? Pas vraiment. Mais il y a définitivement quelques ajustements à prévoir dans nos stratégies. Laissez-moi vous expliquer ce qui se passe réellement et surtout, comment bien vous préparer à ce changement.
Pourquoi Google fait-il ce grand ménage maintenant ?
Vous vous demandez sûrement pourquoi Google prend cette décision maintenant. En fait, c’est assez logique quand on y réfléchit.
Ces dernières années, Google a considérablement amélioré sa capacité à vous localiser précisément, peu importe le domaine que vous utilisez. Rappelez-vous : depuis 2017 déjà, que vous tapiez votre recherche sur google.com ou sur google.fr, vous obteniez pratiquement les mêmes résultats adaptés à votre position.
Google se dit donc : « À quoi bon maintenir tous ces domaines si notre technologie fait déjà le travail ? » C’est un peu comme avoir 20 télécommandes différentes pour la même télé – à un moment, on simplifie !
Et puis, soyons honnêtes, il y a aussi l’aspect économique. Maintenir des dizaines de domaines nationaux, c’est coûteux et techniquement complexe. En unifiant tout sur google.com, Google réduit ses coûts de maintenance tout en simplifiant l’expérience utilisateur.
Ce qui change (ou pas) pour vous en tant qu’utilisateur
Bonne nouvelle : si vous êtes un utilisateur lambda, vous ne devriez presque rien remarquer !
Ce qui reste pareil :
- Vos résultats de recherche restent géolocalisés (si vous cherchez « restaurant » à Paris, vous n’aurez pas des adresses de Tokyo)
- Le RGPD en Europe ? Toujours respecté
- Les filtres par pays ? Toujours actifs
- Votre expérience de recherche au quotidien ? Identique
Ce qui change :
- L’URL dans votre barre d’adresse affichera systématiquement google.com
- C’est tout… ou presque !
John Mueller, le porte-parole SEO de Google, a même déclaré récemment qu’il ne s’attendait à « aucun changement majeur » pour le SEO international. Mais comme on dit dans notre métier : « Il faut voir pour croire ! »
Les vraies préoccupations des professionnels du SEO
Maintenant, parlons sérieusement. Si vous gérez le SEO d’un site, voici les points qui méritent votre attention :
Les outils qui vont faire la tête
Vous savez, tous ces petits scripts et outils qu’on utilise au quotidien pour analyser les résultats par pays ? Eh bien, certains vont devoir être repensés. Si votre outil se basait sur « google.fr » pour filtrer les résultats français, il va falloir trouver une autre méthode.
L’analyse du trafic qui se complique
Ça, c’est probablement le point le plus embêtant. Dans Google Analytics, vous aviez l’habitude de voir d’où venaient vos visiteurs en regardant si le référent était « google.fr », « google.de », etc. Maintenant, ce sera toujours « google.com ».
Il va falloir se creuser un peu plus la tête pour segmenter géographiquement nos données. Heureusement, on a d’autres indicateurs : la langue du navigateur, la géolocalisation IP, etc.
La peur secrète des SEO
Entre nous, ce qui inquiète vraiment beaucoup de professionnels, c’est cette question : « Et si les résultats n’étaient finalement pas exactement les mêmes ? » Même si Google l’assure, certains ont déjà remarqué de subtiles différences entre les SERP de google.com et celles des domaines locaux.
Comment adapter votre stratégie SEO (sans stress)
Allez, passons aux choses pratiques. Voici ce que je vous recommande de faire, dans l’ordre de priorité :
1. Vérifiez vos balises hreflang (c’est le moment ou jamais !)
Si vous gérez un site multilingue ou multi-pays, c’est LE moment de faire un audit complet de vos balises hreflang. Avec la disparition des domaines locaux, ces petites balises deviennent encore plus cruciales pour indiquer à Google quelle version de votre contenu afficher à qui.
Mon conseil pratique : Utilisez des outils comme Screaming Frog ou Sitebulb pour faire un audit rapide. Et si vous trouvez des erreurs, corrigez-les maintenant plutôt que de le regretter plus tard.
2. Renforcez vos signaux locaux
Puisque Google ne pourra plus se reposer sur ses domaines nationaux, il va encore plus s’appuyer sur d’autres signaux pour déterminer la pertinence locale de votre contenu :
- Votre contenu : Utilisez la langue locale, mentionnez des lieux spécifiques, intégrez des références culturelles
- Vos coordonnées : Adresses locales, numéros de téléphone avec indicatifs du pays, devises appropriées
- Votre balisage schema.org : Ajoutez des informations géographiques dans vos données structurées
3. Révisez votre architecture technique
Stop aux redirections basées sur l’IP ! Si votre site redirige automatiquement les visiteurs selon leur localisation, c’est le moment de repenser cette approche. Privilégiez plutôt :
- Des sous-domaines par pays (fr.monsite.com, de.monsite.com)
- Des sous-répertoires (/fr/, /de/)
- Ou carrément des domaines séparés si c’est votre stratégie
4. Préparez vos outils d’analyse
Pour Google Analytics : Créez de nouveaux segments basés sur d’autres critères que l’URL de référence. Vous pouvez utiliser :
- La langue du navigateur
- Les données de géolocalisation
- Des paramètres UTM personnalisés si vous en ajoutez
Pour vos outils de suivi de positions : Vérifiez qu’ils peuvent interroger google.com en simulant différentes localisations. La plupart le font déjà, mais c’est le moment de vous en assurer.
Mes recommandations personnelles (après 15 ans de SEO)
Vous voulez mon avis franc ? Cette évolution, même si elle peut sembler perturbante au premier regard, s’inscrit dans une logique que j’observe depuis des années : Google simplifie progressivement son écosystème.
Ce qui ne changera jamais :
- La qualité de votre contenu reste roi
- L’expérience utilisateur prime sur tout le reste
- Une stratégie SEO solide s’adapte aux évolutions
Ce que je ferais à votre place dès maintenant :
- Faites un audit rapide de vos principaux sites (30 minutes suffisent pour identifier les gros points)
- Testez vos outils de suivi et d’analyse sur google.com avec géolocalisation
- Formez vos équipes aux nouvelles méthodes d’analyse du trafic
- Gardez un œil sur vos performances pendant les premières semaines de transition
Le mot de la fin : gardons le cap !
Honnêtement, cette transition me rappelle d’autres « révolutions » SEO qui ont finalement été moins dramatiques que prévu. Vous vous souvenez du passage au mobile-first ? Ou de l’arrivée de HTTPS comme facteur de ranking ?
À chaque fois, les professionnels bien préparés s’en sont sortis sans problème, voire ont pris de l’avance sur leurs concurrents moins réactifs.
Mon conseil final : Ne voyez pas cette évolution comme une contrainte, mais comme une opportunité de nettoyer vos pratiques, d’optimiser vos processus et de vous concentrer sur ce qui compte vraiment : créer du contenu de qualité pour vos utilisateurs.
Et puis, entre nous, avoir une URL unique mondiale, c’est quand même plus simple à retenir, non ? 😉
Vous avez des questions sur cette transition ou besoin d’aide pour adapter votre stratégie SEO ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires – on apprend tous ensemble dans cette aventure qu’est le référencement naturel !